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Nouveaux publics : les médiathèques et bibliothèques s'ouvrent au jeu d'échecs   

17/01/2020

Afin d'aller à la rencontre de nouveaux publics, plusieurs clubs organisent des animations dans la médiathèque ou la bibliothèque de leur ville. Ce cadre calme, mais avec un flux important, est idéal pour faire découvrir notre discipline aux habitants, et ainsi recruter de nouveaux joueurs. Que ce soit par des ateliers d'initiation, l'installation d'échiquiers pour des parties libres, d'un présentoir avec des livres ou encore des totems qui présentent les échecs et leur histoire, il s'agit d'un levier pour le développement du jeu d'échecs.

Ressources en ligne :

   •    Le jeu d'échercs à la médiathèque d'Arcueil.

   •    Exposition Jeux d'échecs et Ateliers à la médiathèque de Brignoles.

   •    Le jeu d'échecs à la médiathèque de Blois.

Retour d'expérience

Nous donnons la parole à Sandrine Proupin, en charge du projet échecs organisé à la médiathèque BFM de Limoges.

1. Pouvez-vous présenter les animations échecs que vous organisez dans la médiathèque ?

Le LEC Echiquier Limousin propose un atelier de 2 heures par mois dans 3 bibliothèques de quartier. (Les trois plus gros quartiers de Limoges : Beaubreuil/La Bastide à l'Est et Val de L'Aurence à l'Ouest). Ces ateliers sont calés en fonction de notre calendrier sportif afin d'avoir des animateurs disponibles.

Nous ouvrons la « saison » (en septembre, octobre ou novembre) par un événementiel. C'est-à-dire que nous installons l'échiquier géant au milieu de la bibliothèque, ainsi que des tables de jeux entre les rayons de livres. Une petite exposition de livres sur le thème des échecs est installée par les bibliothécaires. Et si la bibliothèque est équipée, nous diffusons un diaporama des activités du club sur un écran. Pour cet événementiel, nous sommes au moins 3 animateurs.

Ensuite, chaque mois, un atelier de 2 heures se déroule dans une salle mise à notre disposition. Ces ateliers sont ouverts à tous, donc nous pouvons y voir de nouvelles personnes comme des personnes qui viennent régulièrement. La plupart des personnes qui participent sont débutantes mais il arrive que certaines aient appris à jouer dans le cercle familial ou à l'école. Les autres réguliers ont appris à jouer grâce à nos interventions.

Avec ce groupe de réguliers, nous avons pu organiser un mini-tournoi à la fin de la saison en juin dernier, avec deux jours avant, une petite séance d'entraînement intégrant la pendule. Le mini-tournoi s'est déroulé avec 5 joueurs très enthousiastes. Une limite cependant, ce tournoi normalement ouvert à tous, a finalement été réservé aux joueurs qui avait régulièrement suivi les ateliers pour ne pas les pénaliser face à d'autres joueurs qui se sont présentés sans avoir suivi les ateliers et qui semblaient avoir un bon niveau. Nous réfléchissons du coup à créer peut-être des catégories pour permettre aux joueurs "extérieurs" de rentrer dans le mini-tournoi.

Du fait de cette configuration, il est parfois difficile d'initier de nouvelles personnes et de faire progresser les réguliers. Plusieurs pistes de réflexion sont menées mais aucune n'a encore abouti.

2. Pourquoi organiser ces animations dans une médiathèque ? Comment est née cette idée ?

Au début, l'idée du club de Limoges était de développer le secteur féminin. Dans le même temps, la FFE a donné plusieurs idées de projets : "Allez les filles !" "Bouge ton quartier !" "le roi s'invite à la bibliothèque !" "Smart girls". A l'occasion du forum des associations, nous avons rencontré l'association "Jeux et projets" implantée au sein du quartier de Beaubreuil. Nous avons échangé à ce moment là sur la possibilité de venir une fois par mois au sein de leur association animer un atelier échecs avec pour objectif de recruter des joueuses. Cette idée a reçu un bon accueil et nous sommes intervenus durant 6 mois. Nous venions chaque mois à 3 animateurs cependant nous n'avions que 2 à 4 personnes présentes sur les ateliers échecs, dont une femme mais pas systématiquement. C'était trop peu au regard de notre mobilisation (en terme de bénévoles mais aussi de montage de projets, car nous avions répondu à 3 appels à projet).

Nous avons alors réfléchi au moyen de concentrer nos efforts et d'obtenir de meilleurs résultats, et c'est là que nous avons pensé aux bibliothèques de quartiers. Elles avaient un potentiel d'accueil des ateliers en terme de locaux, de mobiliers, et de personnes à initier.

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