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Une année de césure consacrée au jeu d'échecs   

21/02/2020

Chaque année, de nombreux étudiants réalisent une année de césure pendant leurs études, afin de consacrer du temps pour la réalisation d'un projet qui leur tient à coeur. Jean-Clément Ulles a décidé de partir en Suède pour s'engager bénévolement au sein du club d'échecs de Lund. Interview.

1. Pouvez-vous vous présenter ?

Je m'appelle Jean-Clément Ulles, 20 ans, étudiant à l'Université Montpellier 3. J'ai terminé ma licence en histoire et me dirige vers un Master en géographie des transports et mobilités l'année prochaine. J'ai un niveau d'échecs autour de 1940 Elo, joueur passionné depuis une dizaine d'années. L'année de césure a commencé début septembre 2019 et se termine fin mai 2020.

2. Pourquoi ce choix de faire une année de césure dans un club d'échecs à l'étranger ?

Partir un an à l'étranger pour me consacrer aux échecs est un projet auquel je réfléchissais depuis plusieurs années. Je suis attaché à la promotion du jeu d'échecs et à l'engagement dans le milieu associatif. Lorsque l'opportunité de césure s'est présentée, je me suis dis que c'était le moment ou jamais pour passer un an à m'engager dans un club d'échecs. J'ai choisi de partir à l'étranger (en Suède en l'occurrence) car c'est un bon moyen pour perfectionner une langue étrangère en immersion totale.

3. Que faites-vous au quotidien dans ce club ?

Le club d'échecs de Lund est ouvert 6 jours sur 7 après-midi (et parfois en soirée). Avec d'autres bénévoles je m'occupe des cours et animations d'échecs pour les enfants et les adultes (analyses de partie, jeux, ateliers thématiques, initiation…). Deux soirs par semaine se tiennent des tournois internes : je m'occupe de l'installation de la salle de jeu (ajuster les pendules, connecter les échiquiers électroniques pour les retransmissions en direct). Il m'est arrivé de faire de l'arbitrage pour les tournois jeunes, et participer au déroulement d'un forum des associations. Au club j'ai rencontré une instructrice d'échecs qui intervient dans les écoles de la région pour promouvoir le jeu et initier les enfants, il m'arrive donc régulièrement de l'accompagner en milieu scolaire.

4. Que retirez-vous de cette expérience, tant sur le plan personnel que pour votre parcours universitaire ?

C'est une expérience personnelle formidable car je suis passionné et dévoué à la promotion du jeu. Pendant les années d'étude, ce n'est pas forcément simple de s'engager au club de la ville. Avec cette année à consacrer tout mon temps pour un club, c'est un moment privilégié pour s'investir à fond dans sa passion (et améliorer son niveau de jeu au passage). Au niveau de mon parcours universitaire, mon objectif est de me perfectionner en anglais (car les suédois sont majoritairement anglophones, même les enfants). J'ai aussi pu, accompagné par l'université, faire des stages professionnels courts (3 semaines/1 mois) en France dans la formation que je vise pour acquérir de l'expérience.

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