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La chronique des Nationaux (8) ... par Vincent Moret   

20/08/2013

CA SE BOUSCULE !

Avec l'absence d'Etienne Bacrot, Maxime Vachier-Lagrave et Laurent Fressinet, on pouvait se douter que le National mixte serait très ouvert. Mais on ne pensait pas qu'il le serait autant, et surtout, que le National féminin le serait également. à trois rondes de la fin, sept joueurs dans le Mixte, et six dans le Féminin, se tiennent en 1 point. Autant dire que tout est encore possible et que se livrer au petit jeu des pronostics serait bien hasardeux. Dans le Mixte, Romain Edouard tient toujours la corde, mais il a été rattrapé par Hicham Hamdouchi. Et chez les filles, au petit jeu des chaises musicales, Mathilde Congiu repasse en tête.

Peut-être un moyen d'adresser un signe fort à l'égard de ses adversaires et de montrer qu'il est sûr de sa force ? Romain Edouard n'a pas hésité à aller défier Anatoli Vaisser sur le terrain de sa variante fétiche des quatre pions de l'Est-Indienne. Visiblement Romain était très bien préparé, et n'a jamais été mis en réelle difficulté face au spécialiste mondial de la variante. Même s'il n'a pas encore réussi à faire le trou avec ses adversaires, le GMI châlonnais affiche une incontestable solidité depuis le début du tournoi, en étant le seul joueur encore invaincu. Au moment du sprint final, il est le favori logique qui revient sur toutes les lèvres, mais il lui reste à jouer Christian Bauer et Vlad Tkachiev dans les deux dernières rondes, ce qui ne sera assurément pas une partie de plaisir. Rien n'est fait, donc.


D'autant plus qu'Hicham Hamdouchi confirme, après sa victoire face à Manuel Apicella, qu'il est un des hommes en forme du tournoi, et qu'il faudra compter avec lui pour la victoire finale. Autre élément qui pourrait joueur en faveur du Clichois : il a, sur le papier, une fin de tournoi a priori plus facile que celle de ses adversaires directs.
Malgré sa défaite à la ronde précédente face à Romain Edouard, Jean-Marc Degraeve (photo) n'a pas abdiqué et s'est parfaitement remis en selle en disposant de Christian Bauer. Dans une position de Fous de couleurs opposées qui semblait tenable, le Lorrain commet une nouvelle grosse gaffe qui perd immédiatement la partie. Même s'il n'est pas encore complètement décroché, ses nombreux supporters peuvent nourrir quelques inquiétudes devant une telle fébrilité qui ne lui est pas coutumière.
Peut-être fatigué par les efforts prodigués dans ses parties des rondes précédentes, Anthony Wirig ne choisit pas la suite la plus ambitieuse contre Marie Sebag qui obtient le partage du point sans grande difficulté.
Pour Jean-Pierre Leroux et Matthieu Cornette, la fin de tournoi commence à ressembler à un calvaire. Jean-Pierre s'écroule en 23 coups devant Andrei Sokolov après s'être égaré dans des complications tactiques. Quant à Matthieu, même s'il a pu opposer une farouche résistance face à Vlad Tkachiev jusqu'au 79e coup, la cause était entendue depuis une perte de qualité survenue au 16e coup.