ffe

Anticiper et faire face aux mutations   

31/10/2015

La fin de la saison sportive approche, et déjà, nous devons nous projeter dans la prochaine, qui débutera le 1er septembre. Le regard que nous portons sur le monde du sport en général, et de notre sport en particulier, montre un univers en mutation profonde, à l'instar des mutations et des mouvements de fond qui traversent nos sociétés.

Certes, la culture sportive et son pendant naturel, l'engagement associatif, restent solidement ancrés dans la société française, et demeurent un marqueur fort de nos vies quotidiennes. Malgré cet enracinement profond, les associations sportives, qu'elles soient locales, régionales, ou nationales, n'échappent cependant pas aux exigences de notre temps, et sont sollicitées pour produire un effort de rationalisation et d'organisation.

La manne publique, on le sait, est tarie ; les fonds d'un Etat largement déficitaire, n'arrivent plus qu'avec parcimonie aux acteurs du mouvement sportif. Du coup, les dotations ministérielles baissent pour la FFE, de la même façon que baissent inexorablement les aides des collectivités territoriales et les fonds dédiés du CNDS. Parallèlement, les fonds privés, crise oblige, deviennent eux aussi difficiles à mobiliser ; de plus en plus, ils sont monopolisés par les grands sports télévisuels, en dehors de particularismes régionaux ou de mécénats purs.

Toutes ces difficultés se concentrent à un moment où le mouvement sportif français va connaître une période d'incertitude majeure, avec la réforme territoriale et la redéfinition de nombreuses grandes régions, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2016.

Comment les structures locales et régionales vont-elles s'adapter sur le terrain ? Quelles conséquences en matière de tutelle administrative, ou tout simplement d'organisation sportive des compétitions ? Autant de questions qu'il est difficile d'anticiper, à seulement un semestre de l'échéance.

Cette réalité impose à toute la pyramide échiquéenne de faire des efforts d'adaptation et d'anticipation. Notamment, les dossiers de demandes de subvention doivent être fléchés au mieux vers les actions prioritaires définies par le Ministère de tutelle et ses représentants régionaux. Trop souvent, les joueurs d'échecs privilégient la compétition, et c'est bien naturel.

Néanmoins, là n'est pas la priorité de nos dirigeants ; agir en faveur des publics défavorisés, développer les échecs loisir, améliorer le maillage du territoire, voilà les directions qui seront plus à même de susciter l'intérêt des élus, voire également, de partenaires privés locaux.

Pour disposer de meilleurs atouts, tous les acteurs de la France échiquéenne peuvent désormais s'appuyer sur le projet fédéral, qui constitue une ligne directrice commune. Chacun y trouvera des éléments de réponse pertinents, en fonction de la spécificité de l'implantation du jeu d'Echecs sur son territoire.

L'enjeu est de taille, c'est tous ensemble que nous le relèverons, au service du jeu d'Echecs en France.


Diego Salazar, Président de la F.F.E.





Téléchargez le Projet Fédéral