05/08/2019
Article publié en mars 2009 dans la Revue Échec et Mat, et rédigé par Vincent Moret, que nous remercions de nous avoir autorisé à reproduire ici son article.
22/09/2025
Du 25 au 28 septembre 2025, le Lyon Olympique Echecs fêtera ses 120 ans. Un évènement échiquéen exceptionnel pour un club d'échecs unique en France sur plusieurs aspects dont une vaste collection échiquéenne. Merci à Christophe Leroy qui a répondu à mes questions.
Jean Olivier Leconte : Peux-tu te présenter en quelques mots et quel est ton rôle au Lyon Olympique Échecs LOE, qui, avec plus de 900 licenciés, est l'un des plus grands clubs français ?
Christophe Leroy : Je suis Christophe LEROY, 57 ans, environ 2 000 Elo, membre du LOE depuis 1984/1985, arrivé à l'Échiquier Lyonnais (futur LOE) en septembre 1984. Du haut de mes 16 ans et demi, c'était l'époque des grosses confrontations KARPOV-KASPAROV qui ont commencé à Moscou et qui se sont finies, avec bonheur, à Lyon en novembre-décembre 1990 !
Je suis le Directeur de la structure LOE depuis 1994, après 4/5 mois de Présidence, à une époque tourmentée pour les Échecs lyonnais : développement de masse – les établissements scolaires - ou haut niveau ? Nous étions Champions de France et d'Europe par équipe ; il a fallu choisir…
Mon rôle, à présent, est de coordonner 7 salariés en CDI et CDD, 24 animateurs qui naviguent dans 114 établissements divers (scolaires, maisons d'arrêt, clubs partenaires...), des joueurs pro ou semi-professionnels et l'organisation d'une multitude de tournois annuellement…
JOL : Je me suis rendu au LOE il y a quelques années, et il existait à l'époque une salle contenant des objets historiques liés aux échecs. En particulier la table du match KASPAROV/KARPOV à Lyon en 1990. Peux-tu nous parler de cette exposition permanente que vous avez créée ?
CL : Depuis fin décembre 2014, notre espace est d'environ 600 m² situé au 5, Place du Marché dans le quartier de Vaise dans le IXe arrondissement de Lyon. A partir de cette date nous avons pu accélérer notre développement car, d'une part, ce nouveau local était mieux agencé que le précédent situé au 3, rue de l'Angile, dans le Vieux Lyon (de 360 à 420 m² suivant les années) et, d'autre part, nous n'étions plus limités par le gardiennage qui nous forçait à fermer avant 20h30 d'avril 1990 à décembre 2014.
Au fur et à mesure des années, et à titre personnel, j'ai récolté livres et souvenirs échiquéens que finalement j'ai aussi rapatrié au club en 2017 : pourquoi finalement ne les garder que pour moi ? Cette envie de collecte avait commencé en 1990. Des dons divers se sont ajoutés et ce sont à présent 6 500 pièces qui composent la collection de notre club.
22/09/2025
Un week-end d'échecs exceptionnel en septembre
Par Christophe Leroy et Jean Olivier Leconte
Du 25 au 28 septembre 2025, le Lyon Olympique Échecs (LOE), l'un des plus anciens clubs d'échecs de France, célébrera ses 120 ans d'existence et les 40 ans de l'association Thèméchecs.
Cet anniversaire sera marqué par la présence d'anciens Champions de France pour des simultanées (Christian BAUER le jeudi 25 septembre 18h30, Eric PRIE le vendredi 26 septembre à 18h30, Emmanuel BRICARD samedi 27 septembre à 19h30 – Les 3 sont Grands Maîtres Internationaux). Ces célébrations seront accompagnées d'un tournoi de parties rapides en 7 rondes et une vente aux enchères le samedi 27 septembre. De nombreuses autres animations rendant hommage à l'Histoire et au Patrimoine du jeu d'Echecs sont aussi prévues !
Cette action a été possible en grande partie grâce à la délégation de Mme Julie NUBLAT-FAURE, Adjointe au Sport de la ville de Lyon, via le dispositif Trait d'Union.
Ainsi, le Lyon Olympique Echecs fêtera dignement ses 120 ans d'histoire échiquéenne et les 40 ans de l'association Thèméchecs !
Site internet du LOE : https://lyon-olympique-echecs.com/
Lien de l'historique du jeu d'Échecs à Lyon : https://lyon-olympique-echecs.com/notre-histoire/
Cette célébration coïncidera avec les 40 ans de l'association Thèméchecs, fondée le 28 septembre 1985 par Claude GEIGER et aujourd'hui présidée par Alain BARNIER.
Collectionneurs, joueurs, passionnés et curieux sont attendus pour un week-end exceptionnel à Lyon.
Site internet de l'association http://echecs.online.fr/themechecs
15/09/2025
Vous l'avez sans doute croisée lors d'un tournoi. Miss Boll crée de nombreux objets en relation avec le jeu d'échecs dans une véritable démarche artistique. Merci à elle pour cette entrevue.
Jean Olivier Leconte : Peux-tu te présenter en quelques mots ?
Miss Boll : Les joueurs d'échecs me connaissent sous le nom de Miss Boll, mais mon vrai nom est Betty Ollier Lopez (d'où les initiales BOLL !) J'ai une carrière professionnelle atypique, ayant pendant longtemps travaillé dans des stations de ski des Hautes-Alpes, puis effectué un parcours de commerciale à Paris et à Toulouse, dans des secteurs très divers. Et ceci n'est qu'un raccourci… J'ai tout arrêté en 2004 pour créer Miss Boll Créations, un atelier entièrement dédié au jeu d'échecs : l'objet et son histoire.
JOL : Comment as-tu découvert l'univers du jeu d'échecs ? Joues-tu toi-même aux échecs ?
MB : J'ai deux fils, qui ont commencé à jouer très tôt en club (petit poussin et poussin !). Naturellement, je me suis intéressée à ce jeu et à son histoire, et j'ai commencé à faire des croquis « in situ », au début pour passer le temps dans les compétitions . Bien sûr l'envie de jouer moi-même était une première idée. Je sais un peu jouer, mais je suis incapable de mener une partie, incapable de mobiliser mes pensées sur l'échiquier. C'était donc peine perdue... et surtout partie perdue ! Par contre j'ai vite compris que j'avais envie de rester dans cette ambiance des tournois en présentant mon travail, ce que je fais depuis 21 ans !
JOL : Peux-tu nous raconter ton chemin vers le monde de l'Art & des Échecs ? Comment t'est venue l'idée de fusionner ces deux univers ?
MB : J'ai étudié les Beaux-Arts à Saint-Omer puis à Lille, sans toutefois terminer le cursus car je suis partie voyager… L'enseignement de mes voyages et ma curiosité pour l'histoire sont une inspiration immense. J'ai compris que le jeu d'échecs était présent dans l'art depuis longtemps ! Dans les arts, la musique, la littérature. En fait j'appelle le jeu d'échecs mon « alibi » car il me permet d'explorer histoire, géographie, politique, religion, sciences sociales et art.
JOL : Tu te décris comme une « peintre échiquéenne » : qu'est-ce que ce terme évoque pour toi, en termes de sens et d'inspiration ?
MB : C'est vraiment un terme auquel je suis attachée : c'est l'identité de mon travail, c'est un guide qui me permet de suivre un chemin, ne pas m'éparpiller et pourtant toucher à beaucoup d'époques et de styles. On me demande souvent si je ne suis pas à court d'inspiration : vraiment pas, plus je travaille, plus je suis inspirée et trouve de nouvelles pistes à mûrir.
08/09/2025
Merci à Jérôme Houdin pour l'autorisation de publication de cet article passionnant paru dans le numéro 4 de la revue Route64.
Il est le premier français à avoir disputé un championnat du monde des échecs, mais les Français semblent avoir oublié David Janowski. Pourtant, au début du 20e siècle, il n'était rien moins que l'un des meilleurs joueurs du monde et affronta en 1910, Emmanuel Lasker pour le titre suprême. Portrait d'un joueur flamboyant et d'un personnage haut en couleur.
Le 8 décembre 1910, la température à Berlin n'excède pas le zéro. Le score de David Janowski non plus. Pour la cinquième partie consécutive, Emmanuel Lasker l'emporte. Le règlement du match stipule que le premier joueur à gagner huit parties sera déclaré champion du monde. En seulement onze parties, huit victoires et trois parties nulles, l'allemand conserve son titre et le français Janowski enregistre le pire score de toute l'histoire des championnats du monde, 8-0. Ceci explique sans doute que la mémoire nationale peine à faire entrer David Janowski au panthéon des échecs français.
David Janowski, photo publiée dans « Le Monde Illustré » du 27 septembre 1902.
Un drôle de personnage
Janowski est doté d'une confiance en lui qui s'apparente le plus souvent à de l'aveuglement ou de la mauvaise foi. Il considère Emmanuel Lasker, champion du monde en titre depuis 1894 comme
"un joueur de dominos" et quand on l'interroge sur les raisons de ses défaites à répétition lors du match, il rétorque
"Lasker joue des coups tellement stupides que je n'arrive pas à me concentrer !" David Janowski, naît le 25 mai 1868 à Vawkavysk, à l'époque ville polonaise intégrée à l'Empire russe et aujourd'hui biélorusse. Sa famille s'installe à Varsovie en 1880 et David s'établit à Paris en 1891 et devient joueur d'échecs professionnel, notamment au Café de la Régence où il donne des cours et dispute des parties payantes. Il devient français en 1894.
Le journal La Stratégie le présente ainsi en 1891, "Depuis quelques semaines est fixé à Paris, un jeune amateur russe d'une très grande force, M. Janowsky dont le jeu a un caractère particulièrement brillant et imprévu."
Janowski reste dans la mémoire du jeu d'échecs comme un joueur particulièrement offensif, combinatoire et créatif. Il est, avec Tarrasch, le seul joueur à avoir battu les quatre premiers champions du monde (Steinitz, Lasker, Capablanca et Alekhine). À l'apogée de sa carrière, entre 1895 et 1905, il figure sans conteste parmi les meilleurs joueurs de l'époque. Il excelle dans les ouvertures, Lasker dit ainsi dans les cahiers de l'échiquier français "Qu'on me donne une partie de Janowski au dixième coup et je me charge de la gagner" et Jose Raul Capablanca disait de lui "dans un bon jour, il est le plus redoutable des adversaires."
02/09/2025
Jean Olivier Leconte : Peux-tu te présenter succinctement ?
Jérôme Houdin : Je suis né en 1963 et je suis le co-fondateur en 2020 de Route64, une société spécialisée dans l'évènementiel échiquéen. J'ai un parcours professionnel d'une trentaine d'années dans le travail social et médico-social (éducateur spécialisé, directeur d'établissement et formateur en travail social) et depuis une dizaine d'années je suis consultant-formateur et communicant indépendant, en parallèle de Route64.
JOL : Comment as-tu rencontré le jeu d'échecs ? Quel est ton parcours aux échecs ?
JH : J'ai découvert les échecs vers l'âge de 8-10 ans, dans une boite « multi jeux » (échecs, dames, petits chevaux, nain jaune, etc.) reçue à Noël. J'ai appris seul avec la notice et très peu joué. Par contre, je suis tombé amoureux de l'esthétique de ce jeu et me suis intéressé à son histoire et son actualité. À l'adolescence j'ai joué avec un échiquier électronique et lu le guide marabout des échecs de Frits Van Seters et Les échecs de Seneca au livre de poche, acheté les revues Europe échecs et Jeux et stratégie. J'ai pris ma première licence à presque trente ans. Comme joueur, je suis un gaffeur invétéré (je n'ai même pas besoin d'adversaires pour perdre), donc je ne joue quasiment jamais, mais mon intérêt pour l'univers des échecs ne s'est jamais démenti depuis 50 ans.
JOL : Tu es le co-créateur de la revue Route64. Une revue ambitieuse au sujet du jeu d'échecs qui s'est malheureusement arrêtée au bout de 2 ans. Avec le recul, qu'est-ce qui a le mieux fonctionné et qu'est-ce que tu ferais autrement si c'était à refaire ?
JH : Notre fierté est d'avoir réalisé exactement la revue que nous souhaitions, tant sur les sujets traités que sur l'objet éditorial. Mais économiquement, rien n'a fonctionné. La communauté échiquéenne est majoritairement plus intéressée par le jeu (le game) et sa technique que par les aspects historiques, esthétiques ou sociologiques du jeu d'échecs. Le démarrage était donc très lent, il fallait convaincre chaque lecteur un à un. Quand l'invasion de l'Ukraine en février 2022 a fait quasiment doubler le prix du papier, nous nous sommes alors retrouvés privés du temps nécessaire pour continuer, en zeitnot quoi ! Il a fallu cesser nos activités éditoriales pour ne pas mettre la clé sous la porte.
28/07/2025
En 2025, la Ville de Dreux a lancé les festivités du tricentenaire de la naissance de François-André Danican Philidor, bien connu (au moins de nom) des joueurs d'échecs, né à Dreux le 7 septembre 1726, et également compositeur d'opéras-comiques de renom.
Faut-il y voir un excès d'enthousiasme municipal ou un simple coup d'avance façon Philidor ? Toujours est-il que la mairie de Dreux a décidé de commencer les célébrations… dès 2025, soit avec un peu d'avance sur le calendrier officiel. Mais que les puristes se rassurent : d'autres événements sont déjà prévus en 2026, l'année réelle du tricentenaire.
Voici le programme de l'année 2025 au format pdf ainsi que le lien vers le site officiel.
Depuis le lancement du programme en février 2025, plusieurs événements ont déjà ponctué l'année, mais la partie n'est pas finie ! À l'automne 2025, de nouveaux temps forts viendront rythmer la ville, comme vous pouvez le voir sur la plaquette.
À noter que le musée de Dreux accueille une petite exposition dédiée à Philidor jusqu'au 7 septembre, avec notamment son échiquier. Ne tardez pas à vous y rendre, d'autant plus que l'entrée du musée est gratuite.
Porté par la Ville de Dreux en partenariat avec de nombreuses structures culturelles, éducatives et associatives, ce tricentenaire s'étale donc sur deux années riches en découvertes. Il offre à tous l'occasion de se familiariser avec le génie d'un homme qui a su conjuguer l'art et la stratégie.
21/07/2025
Voici 10 nouveaux bulletins de la FFE :
Les images scannées de ces bulletins sont parfois de qualité médiocre.
Si vous en possédez, n'hésitez pas à me les envoyer dans une meilleure qualité pour publication, y compris ceux qui n'ont pas été encore mis en ligne, à jo.leconte@ffechecs.fr
Ces bulletins contiennent quelques perles.
Par exemple, dans le bulletin numéro 38 de mai 1930, en page 5, vous trouverez un poème échiquéen de Jules Lazard.
Dédié à Tartakover, ce poème est au sujet du tournoi de Barcelone de 1929 et de la nouvelle ouverture Catalane.
14/07/2025
Photo : The British Museum
En 2026, la France accueillera un trésor exceptionnel : les Lewis Chessmen, célèbres pièces d'échecs sculptées au XIIe siècle dans de l'ivoire de morse. Découvertes en Écosse en 1831, ces pièces sont parmi les plus emblématiques du patrimoine médiéval britannique. Leur expressivité – rois majestueux, reines songeuses, cavaliers armés – en fait de véritables œuvres d'art. Ce jeu d'échecs sera exposé dans un musée en Normandie (sans plus de précisions à ce jour).
Ce prêt rare s'inscrit dans un échange culturel d'envergure entre le Royaume-Uni et la France. En contrepartie, la Tapisserie de Bayeux, chef-d'œuvre du XIe siècle, sera exposée au British Museum entre septembre 2026 et juillet 2027.
Mais ce déplacement suscite la controverse. Fragile et jamais sortie de France, la tapisserie est jugée difficilement transportable par de nombreux experts. Malgré les alertes, les autorités ont validé le projet, invoquant un geste diplomatique fort et la fermeture temporaire du musée de Bayeux.
Pour en savoir plus, 2 articles sur le site de France Info :
07/07/2025
En 2026, nous fêterons le tricentenaire de la naissance de Philidor, et sa ville natale, Dreux, organisera plusieurs évènements.
Dans ce présent article, la commission Art, Culture et Histoire souhaite mettre en lumière le travail remarquable d'un jeune Maître International, Benjamin Defromont, également étudiant en philosophie. Il s'agit de son mémoire de Master 2 au sujet de Philidor intitulé "Genèse des idées échiquéennes de François-André Philidor : L'Analyse des échecs à la lumière des théories ramistes".
Benjamin, que je remercie, m'a autorisé à le publier sur le site de la FFE. Vous trouverez donc dans cet article un résumé du travail de Benjamin, une entrevue et le texte intégral de son mémoire, qui contient des documents inédits concernant Philidor.
Téléchargez le mémoire de Benjamin Defromont.
Photo : Benjamin Defromont en mai 2023 à Gournay-en-Bray quand il réalisa sa 2ème norme de MI
Résumé du mémoire
Benjamin Defromont, jeune Maître International, a soutenu le 30 juin 2023 à la Sorbonne Université, un mémoire de Master 2 en musicologie, intitulé "Genèse des idées échiquéennes de François-André Philidor : L'Analyse des échecs à la lumière des théories ramistes".
Le mémoire explore la vie et les contributions de François-André Danican Philidor, compositeur et joueur d'échecs français du XVIIIe siècle, en mettant l'accent sur ses idées révolutionnaires concernant les échecs et leur possible lien avec les théories musicales de Jean-Philippe Rameau. Le mémoire est structuré en plusieurs chapitres qui couvrent la biographie détaillée de Philidor, ses voyages, sa carrière musicale, ses idées sur les échecs, et une analyse des influences possibles sur sa pensée, notamment les théories de Rameau.
Benjamin Defromont examine plusieurs hypothèses pour expliquer la genèse des idées échiquéennes de Philidor, notamment l'influence des traités d'échecs précédents, le jeu de dames, la partie des pions inventée par le Sire de Le Gall, et les théories musicales de Rameau.
Le mémoire inclut également des annexes contenant des documents d'archives, des actes d'état civil, et des partitions musicales. L'objectif principal de Benjamin Defromont est de déterminer comment les théories de Rameau ont été portées à la connaissance de Philidor et quel a été leur impact sur sa pensée échiquéenne, tout en explorant d'autres hypothèses pour comprendre la genèse des idées de Philidor.
En résumé, ce mémoire offre une étude approfondie de la vie et de l'œuvre de Philidor, en mettant en lumière les intersections possibles entre la musique et les échecs, et en explorant les influences théoriques qui ont façonné ses idées. Il s'agit d'une contribution significative à la compréhension de l'héritage culturel et intellectuel de Philidor.
Lire l'entretien avec Benjamin Defromont