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La Cellule "Avenir" lance l'étape 2, l'accompagnement de proximité (suite)   

19/05/2018

Très bien, cependant il existe des organes destinés à développer le jeu localement, comme les Ligues et les Comités Départementaux ?

Johanna Basti : Oui. Ce d'autant plus que les Ligues reçoivent une part non négligeable des produits de licences. Mais est-ce que cela suffit ? D'après les avis unanimes, non. On peut avoir une structuration qui fonctionne de façon très différente selon les Ligues. 

Larbi Houari : La Ligue, comme la Fédération, a d'abord un objectif institutionnel et organisationnel. L'essentiel du budget est utilisé dans la réalisation de ses objectifs de compétition comme les interclubs etc.

Par ailleurs, si vous regardez les profils des Présidents de Ligue, ils sont aussi divers que ceux des Présidents de Clubs; il y a les conservateurs, les ambitieux, les consensuels, les politiques et j'en passe. Aujourd'hui, une conséquence directe de la décentralisation souhaitable des moyens est la décentralisation moins souhaitable des objectifs. 

Or, relisons les préambules des statuts des Ligues, "...chargés d'appliquer la politique générale de la Fédération". 

Quelle est-elle ? Claire ou non, contractuelle ou non, là est la question.

Et le Comités Départementaux ?

Johanna Basti : C'est très variable selon les Ligues et les Comités. Certains sont très actifs, d'autres quasi inexistants. Une autre problématique est apparue avec la fusion des anciennes Ligues. Clairement, certains en ont plus bénéficié.

Larbi Houari : La reversion vers les CDPE est une affaire de Ligue. On peut aller de rien ou presque à 60% selon la Ligue. Certes, les montants sont souvent dérisoires, mais le principe est vraiment appliqué de façon disparate. Donc non homogène du point de vue national. Je ne crois pas qu'un Comité Départemental qui reçoit 100€ par an de la Ligue donne envie à qui que ce soit de s'en occuper...

Pourquoi ne pas réformer les statuts ? Si tout le monde est d'accord ?

Larbi Houari : En soi, c'est une réforme impérative ; maintenant soyons lucides, ce n'est pas le doublement d'une misère qui supprime la misère. Il y a un devoir de solidarité qu'il faut envisager. Chaque CDPE devrait avoir un budget annuel minimum garanti quelle que soit sa taille. C'est vraiment la moindre des choses. 

Mais ce budget ne peut pas être libéré uniquement au détriment des obligations des Ligues concernées. D'autres recours doivent être envisagés.

Dans la mesure où le chemin est long du projet à la chose, la cellule "Avenir" a sa place, en complément.

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