Tu participes à de nombreux tournois à l'étranger : es-tu un globe-trotter, une ambassadrice des échecs ?

Je suis avant tout une joueuse active, une vraie globe-trotteuse également (rire) mais aussi une ambassadrice pour promouvoir les échecs dans le monde. J'aime apporter au monde quelques chose, ma petite part à ceux qui en ont besoin, encore plus aux enfants.

En 2013, La FIDE m'a envoyé en Afrique, en tant que l'Ambassadrice de la Commission Féminin de la FIDE pour promouvoir les échecs féminin en Afrique. C'était une expérience inoubliable et un vrai joie de collaborer sur ce projet avec Susan Polgar qui préside la commission.

En 2016, peut-être je serai de retour dans mon rôle d'ambassadrice mais cette fois sur différents horizons. Je n'en dirais pas plus en avance. C'est un projet en élaboration.

Qu'est-ce que tu apprécies le plus dans ces tournois autour du monde ?

Les rencontres avec des gens. J'ai beaucoup d'amis aux quatre coins du monde grâce aux échecs. Un tournoi d'échecs, à part le jeu évidemment, c'est un vrai échange culturel, social, linguistique, parfois même politique. A ce sens, parler quatre langues différentes couramment m'aide beaucoup!

Tu joues beaucoup de parties : comment parviens-tu à conserver de l'énergie et de la motivation ?

Conserver la motivation est facile quand on aime le jeu ! Conserver de l'énergie est définitivement plus compliqué.

En 2015 j'ai bien commencé la plupart des tournois, mais je me suis écroulée physiquement vers les 8ème et 9ème rondes, fatigue, décalage d'horaire, des voyages enchaînés, cela ne facilite pas toujours les conditions de jeu.

Évidemment il y en a beaucoup des parties gâchées à cause de l'insuffisance de technique de jeu également, je n'ai nullement l'intention de blâmer certains mauvais résultats uniquement par la fatigue, mais par exemple à Dubaï, j'ai gagné une partie contre un GM classé 2500, j'ai fait deux nuls contre les joueurs à 2400 et puis j'ai perdu la dernière partie contre un joueur à 2100 car j'ai lui donne un pion dans l'ouverture. Cela m'est arrivé à Reykjavík également et à Montréal où j'ai clairement vu le problème de fatigue. J'envisage de poursuivre une vie plus sportive en 2016 pour améliorer mon endurance physique !

Si vous me permettez j'aimerais également remercier tous les organisateurs des événements d'échecs qui m'ont permis de rentrer dans ce monde fascinant, voyager, découvrir, rencontrer des gents formidables. Merci également aux supporteurs et aux lecteurs !